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Vieillir gracieusement...

  • melodieinternet
  • 24 mars
  • 2 min de lecture

Vieillir…

Tourner une page…

Observer la peau plissée, les veines colorées, les cheveux argentés…

Regarder sa photo: ne plus se reconnaître.. ou plutôt commencer à moins s’identifier à ce corps physique et l’observer peu à peu comme un témoin extérieur avec tendresse…

Et puis vieillir, c est aussi Sentir sa lumière, sa force, observer avec admiration sa résilience…

Aimer son âme… s’Aimer…. Au delà du corps… c est le privilège de la vieillesse… on se détache… comme on cueille le fruit de l’arbre…

Lorsque j étais jeune et jolie, tel Narcisse, j’admirais mon reflet dans le miroir… j’aimais faire chavirer les cœurs, observer le pouvoir du beau… attraction… magnétisme…. Ego… coquetterie peut être aussi… identification absolu au corps, fierté non méritée.

Aujourd’hui les charmes disparus, pas de regrets, ni d’amertume, mais un 1 er pas vers le détachement, une identification moindre à l’enveloppe et un amour décuplé pour la merveilleuse âme qui a traversé cette vie avec tant de courage…. Aujourd’hui j’admire mon âme quand je croise mon reflet dans ce même miroir …

Tout passe….

plus le temps file dans cette incarnation plus je remercie ce corps d avoir tant rayonné, encaissé, aimé et d être toujours en santé, pour continuer le chemin…. Encore un peu , j’espère… moins éclatante d’apparence mais tellement libéré de l’identification à l’enveloppe qui me porte ….

Liberté…

Légèreté…

Je réalise que la beauté est une prison dorée, difficile quand on est aimé pour l’écrin de ne pas s’identifier..

Je découvre depuis peu l’intérêt de la vieillesse , ça m’a fait peur aussi, mais je sais mieux aujourd’hui qui JE SUIS…

La « non identification » n’est plus ce précepte certes inspirant mais lointain rabâchée dans les livres de philosophie Vedanta.

Cette « non identification » devient réelle et apaisante… je n’y suis pas encore mais j’avance…

Je crois mieux comprendre le concept de l’âme qui s’incarne dans des formes qui se transforment…. Tant que je m’accrochais à mes cheveux bruns je luttais contre le temps qui passe…. Mais depuis que j ai lâché prise, arrêté les couleurs, laissé les cheveux blancs m’entourer d’une auréole de sagesse je me sens plus en paix… je ne cours plus après le temps, le jeunisme, je fais la paix avec moi m’Aime, j’apprends à ME découvrir éternelle et réelle… loin de l’illusion du paraître… je sais que ce chemin avec « celui qui est » n’a pas de fin…. Et que toute identification à la matière ne mènera qu’à l’amertume, au regret et à la souffrance….

Ahimsa… non violence… je te ressens mieux…. Je t’ai étudiée, enseignée, des décennies… je te vis aujourd’hui…. S’envole alors « culpabilité », « complexe », projection et fantasme d’un illusoire mieux que moi….

Tout est en effet parfait maintenant, car je n’ai que lui: « maintenant « . Et dans cet éternel présent, je vis, je ris, j’anime, je partage, grâce à ce corps en santé, grâce à ce cœur aussi vaste que l’univers tout entier, guidée par cette Âme qui sait mais qui ne peut le dire…

Namasté…



 
 
 

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